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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/403

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Traité populaire d’agriculture

est connue sous les noms de brayage, broyage, teillage, maillage ou macquage.

Mais avant de soumettre les tiges du lin à l’action des instruments propres à ces opérations, il faut qu’elles soient parfaitement sèches.

Cette dernière dessiccation de la plante, que la chaleur solaire ne peut donner, s’obtient dans les grandes exploitations à l’aide de fourneaux en pierre et en terre, et là où la culture du lin est peu considérable, on utilise à cette fin la chaleur du four après la cuisson du pain.

Le brayage se fait généralement à l’aide d’un instrument bien connu sous le nom de braye ou macoue et qui consiste en un banc divisé par le milieu dans le sens de sa longueur et en une mâchoire qui, mobile de haut en bas autour d’une charnière, vient frapper la poignée de tiges ligneuses placées transversalement.

Après le brayage vient l’écochage.

Ce travail se fait à l’aide d’une planche verticale, haute de trois ou quatre pieds et dans laquelle est pratiquée aux trois quarts de sa hauteur, une entaille horizontale de 6 à 8 pouces de longueur et de deux ou trois pouces de hauteur.

Saisissant de la main gauche une poignée de lin, on la passe dans l’échancrure de la planche de manière que la filasse pende en dehors et, à l’aide d’un large couteau en bois, on frappe sur les tiges.

Cette percussion fait tomber une grande partie des matières étrangères que le brayage avait désagrégées.

Enfin, et c’est la dernière opération, on passe la filasse écochée dans les sérans.

Les sérans sont des peignes de diverses grandeurs dont les dents sont placées en échiquier (damier) sur une table solide.

Le sérançage ou peignage enlève au lin ce qui peut