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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/410

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Traité populaire d’agriculture

ouvrage publié sur la culture du tabac, par J. E. Schmouth, professeur d’agriculture à l’école d’agriculture de Ste-Anne.

Les matières fécales mélangées avec la terre. On répand cet engrais dans la proportion de 25 à 30 voyages par arpent.

Le fumier de volaille. Cet engrais est un des plus actifs ; il doit être mélangé avec une assez grande quantité de paille. Quantité : 20 voyages par arpent.

Le fumier de mouton, qui donne au tabac un goût des plus agréables. Mélangé avec de la paille, il s’emploie dans la proportion de 40 voyages par arpent.

Le fumier des bêtes à cornes, propre aux terres légères ; 55 à 60 voyages suffisent par arpent.

Le fumier de cheval que les terres fortes préfèrent à celui des bêtes à cornes et qu’on leur donne à raison de 50 voyages par arpent.

Enfin le fumier de porc, dont 40 voyages par arpent produisent d’excellents effets sur la culture du tabac.

Ces fumiers doivent être parfaitement mêlés au sol et en grande partie décomposés lorsqu’arrive l’époque de la transplantation du tabac.

3oLe tabac se sème sur couche chaude, vers le milieu d’avril. Convenablement soignée, arrosée avec de l’eau chaude, la graine lève au bout de quatre jours ; lorsque la plante est rendue à sa cinquième ou sixième feuille, on la repique (transplante).

Le repiquage a lieu 24 ou 25 jours après le semis, et doit être pratiqué par un temps calme et couvert.

On trace tout d’abord des sillons légers espacés de trois pieds à trois pieds et demi les uns des autres ; on laisse entre chaque plant sur une même ligne une distance de deux pieds à deux pieds et demi. La qualité du sol et l’espèce de tabac déterminent les variations dans les chiffres que nous venons de donner.