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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/413

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Traité populaire d’agriculture

contiennent 15 à 20 feuilles, la dernière servant à lier les autres.

On fait de ces manoques une pile de deux rangées, ayant soin de croiser de quatre pouces les pointes des feuilles. La fermentation s’établit ; on la surveille ; il faut qu’elle soit lente pour que le tabac en acquière un bon goût.

Le tabac est ensuite mis en presse ; il est excellent à fumer, au bout d’un an.

La récolte par feuilles permet d’opérer successivement, choisissant d’abord les feuilles les plus mûres, celles du bas de la tige, puis celles du milieu et enfin celles du haut.

Le séchage est aussi plus régulier ; les feuilles sont enfilées dans une baguette de bois, qu’on suspend sur des soliveaux.


TITRE DEUXIÈME

Ordre de culture.

Les champs labourés, les prairies, les pâturages réclament du cultivateur diverses opérations que nous avons étudiées dans la culture générale.

L’étude de la culture spéciale des plantes, alimentaires et industrielles, nous a rompu avec la connaissance de leurs exigences culturales.

Ce n’est pas assez.

La culture seule, ou si l’on veut, les opérations de la culture, générale ou spéciale, ne suffisent point.

Labourer un champ, créer une prairie, utiliser un pâturage, ce n’est pas là l’art agricole.

Cultiver avec succès telle plante en particulier, ce n’est pas encore là l’art agricole.