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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/427

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Traité populaire d’agriculture

Mais il est facile de comprendre que c’est un avantage inappréciable pour le cultivateur de pouvoir coordonner ses travaux de manière que les façons appliquées à une récolte servent encore de préparation pour celles qui lui succéderont.

Alors, la préparation du sol, directe pour la première culture, devient une préparation indirecte pour les récoltes subséquentes.

C’est ici le temps d’examiner quelle doit être la rotation des plantes.

2oPréparation indirecte.

Après une première récolte, le sol se trouve dans un des états suivants :

1oProfondément ameubli : le sol se trouve ainsi disposé après l’arrachage des carottes, des betteraves, des navets, des pommes de terre.

2oTrès ameubli à sa surface, mais tassé dans les couches inférieures ; c’est ainsi que se trouve la terre après la récolte du chou, du maïs, des légumineuses.

3oTassé à sa surface et dans ses profondeurs, comme après les récoltes qui n’ont pas exigé de façons pendant leur croissance, telles que les céréales, les prairies et les autres plantes semées à la volée.

Les plantes qui ont de longues racines sont aussi celles qui profitent le mieux d’un terrain profondément ameubli ; il en est de même pour les plantes à racines pivotantes, dont les radicelles vont chercher la nourriture à de grandes profondeurs.

Quand le sol est ameubli à sa surface, mais non dans sa profondeur, on cultive avec succès toutes les plantes dont les racines s’étendent horizontalement