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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/426

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Traité populaire d’agriculture

ties de la couche végétale les fait jouir des influences atmosphériques, lesquelles modifient les substances organiques contenues dans le terrain, de manière à les rendre plus facilement assimilables par les plantes.

Enfin, l’expérience le démontre, aucune préparation n’égale la jachère, lorsqu’il s’agit de détruire les mauvaises herbes, surtout les plantes vivaces, à racines traçantes.

À ces avantages, il faut ajouter une économie dans l’engrais.

En effet, puisque la fertilité du sol est augmentée par l’addition des herbes que les labours enterrent, et par la décomposition des matières organiques, grâce aux influences atmosphériques, il est tout naturel qu’il faille une moindre quantité d’engrais additionnel pour arriver au même degré de fertilisation.

L’emploi de la jachère a été vivement combattu.

Nous n’entrerons point sur le terrain de la discussion.

Signalons seulement les objections ; elles se réduisent à deux.

Premièrement, augmentation de travail et par suite de frais ; deuxièmement, perte du produit d’une année.

Nous croyons que c’est l’abus qui a été fait de la jachère qui a valu à celle-ci de nombreux adversaires.

Pour nous, nous la considérons comme un remède efficace auquel il faudra avoir recours lorsque le mal ne pourra être combattu par les moyens ordinaires ; mais ce remède ne convient pas à un sol léger, qui de sa nature n’est déjà que trop privé d’adhésion et de consistance.

Dans tous les cas, et ceci nous ramène à la question, la jachère est une préparation directe du sol à la culture qui doit suivre.

Nous avons dit que tout labour est dans le même cas.