Aller au contenu

Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/430

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
426
Traité populaire d’agriculture

une influence considérable : c’est celle de la nature des plantes.

2oNature des plantes.

On a divisé les différents végétaux cultivés par la main de l’homme, relativement à l’influence qu’ils exercent sur la terre, en plantes enrichissantes, améliorantes, ménageantes, appauvrissantes et épuisantes.

a]Plantes enrichissantes. — Ce sont les plantes qui abandonnent au sol plus qu’elles n’en ont reçu. Elles sont peu nombreuses et, à vrai dire, il n’y a de plantes enrichissantes pour le sol que celles que l’on enfouit vertes, ou qui ont occupé le sol pendant une longue suite d’années.

Nous avons vu, en parlant des engrais verts, que les plantes, dans la première phase de leur existence, tirent leurs aliments du grain confié à la terre. Dans la seconde époque de leur vie, c’est-à-dire, depuis le moment où la plante sort de terre jusqu’à celui où elle commence à mûrir sa graine, les végétaux vivent en grande partie aux dépens de l’atmosphère, surtout les variétés dont la végétation est la plus vigoureuse.

Si, à cette période de leur croissance, on enterre les plantes par un labour, il s’ensuit que la terre s’enrichit des principes nutritifs que les plantes enfouies avaient tirés d’ailleurs que du sol.

Traités de cette manière, le sarrasin, les fèves, les vesces, sont des plantes enrichissantes.

Le gazon des pâturages enrichit aussi le sol, et il l’enrichit d’autant plus qu’il est plus fourni, qu’il permet par conséquent à un plus grand nombre d’animaux d’y trouver leur subsistance et d’y laisser une masse plus considérable de déjections.