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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/431

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Traité populaire d’agriculture

Enfin, le défrichement des forêts et des vieilles prairies augmente la fertilité du terrain par la grande quantité de leurs débris organiques.

b]Plantes améliorantes. — Il y a des plantes qui, sans toutefois enrichir le sol, lui rendent par leurs débris autant qu’elles en ont tiré ; on les appelle améliorantes.

On donne aussi, et avec plus de raison, ce nom aux plantes qui améliorent véritablement le sol par les cultures qu’elles exigent, et qui, sans appauvrir la terre, deviennent une excellente préparation pour une récolte subséquente.

À la classe des plantes améliorantes appartiennent le trèfle, les plantes des prairies, le tabac, le maïs, les féveroles.

Le maïs cependant n’est regardé comme plante améliorante que dans les pays chauds et s’il vient dans un sol propice.

Quant au tabac, il est vrai, dit Schwerz, qu’il exige beaucoup d’engrais ; mais comme sa culture doit être très soignée, qu’il occupe la terre peu longtemps, qu’il lui restitue beaucoup par ses tiges et ses racines, et qu’il la prépare très bien pour une récolte de blé, puis pour une autre d’orge, on doit nécessairement le compter parmi les récoltes améliorantes, malgré la grande quantité d’engrais qu’il exige.

c]Plantes ménageantes. — Dans cette classe, il faut ranger toutes les plantes qui, quoique n’enrichissant pas et n’améliorant pas le sol, ne lui enlèvent que peu et ne l’appauvrissent pas.

Les plantes fauchées en vert, c’est-à-dire séparées du sol avant d’y puiser les principes nécessaires à la maturation de leurs graines, sont véritablement des plantes ménageantes.

Entre autres, nommons les lentilles, les pois, les vesces, le seigle, l’orge, l’avoine.