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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/432

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Traité populaire d’agriculture

Les lentilles, les vesces et les pois sont considérés comme plantes ménageantes, même lorsqu’on ne les récolte qu’après leur parfaite maturité, pourvu qu’ils aient été bien garnis et d’une végétation vigoureuse.

En Angleterre où les navets sont consommés sur place par les bêtes à laine, on les compte au nombre des plantes ménageantes.

d]Plantes appauvrissantes. — Toutes les plantes le sont dans la véritable acception du mot, parce que toutes vivent aux dépens du sol dans lequel elles végètent, toutes s’approprient quelques-uns des principes organiques qui se trouvent dans la terre.

« La différence, dit un agronome, n’est que dans le plus ou le moins, qui résulte en partie de la quantité et de la qualité des produits, en partie de la restitution que les plantes exercent envers le sol par leurs débris, en partie par la compensation qu’opère une culture plus soignée, en partie par les influences chimiques qu’elles exercent sur la terre et sur les récoltes suivantes. »

Voici dans quel ordre on a rangé, sous le rapport de leur faculté épuisante, les plantes de la classe qui nous occupe.

Navets, choux, betteraves, pommes de terre, blé, orge, seigle, avoine, et en ajoutant à cette nomenclature les plantes ménageantes et améliorantes, on a, commençant par les plus épuisantes, pois, vesces, lentilles.

Si l’on cherche l’ameublissement du sol au lieu de l’aménagement de l’engrais, on renverse l’ordre qui vient d’être donné et, plaçant au premier rang les céréales, comme nuisant davantage au sol, on a : blé, orge, seigle, avoine, pois, vesces, lentilles, navets, betteraves, choux, pommes de terre.

e]Plantes épuisantes. — On a défini une plante épui-