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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/440

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Traité populaire d’agriculture

engrais nécessaires, la culture peut être libre sous le rapport des engrais et on doit chercher seulement à y intercaler les plantes qui donnent les produits nets les plus avantageux.

Si l’exploitation doit fournir les engrais qui lui sont nécessaires, il faut considérer s’il y a lieu de séparer la production fourragère de la production des récoltes épuisantes ; l’étendue de la première doit être réglée sur les besoins de la seconde, l’assolement étant combiné de telle façon à ce que la production des engrais soit égale à leur consommation.

De ces trois lois physiologiques naissent les conséquences qui suivent :

1oalterner les récoltes de manière que celles qui précèdent préparent le succès de celles qui leur succéderont ;

2oentre deux récoltes épuisantes, placer une ou plusieurs récoltes améliorantes ;

3oà une récolte absorbant de préférence certains principes nutritifs, faire succéder une plante particulièrement avide des éléments négligés par la récolte précédente ;

4ofaire succéder les récoltes nettoyantes, soit sarclées, soit étouffantes, aux récoltes salissantes.

Les convenances des plantes ne doivent pas seules entrer en ligne de compte, il faut aussi considérer leurs exigences de culture et leurs rapports avec l’homme qui les cultive. La culture des plantes, en effet, exige l’emploi de forces différentes, distribuées dans diverses saisons ; les assolements doivent donc être déterminés de manière à utiliser le plus complètement possible les forces dont on dispose.

De là, les lois culturales des assolements.

1re loi. — Il faut adopter un assolement tel que les différentes cultures n’exigent qu’une somme de travaux