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les sources de revenu. Enfin, un avantage au moins temporaire de ce système, c’est que ses données s’écartent si peu de celles du système actuel, que nous n’avons pas à craindre de difficultés dans son application. Il n’exigerait presque pas autre chose des cotiseurs que ce qu’ils font aujourd’hui : constater la valeur locative des maisons, etc.

Je ne puis développer ce plan avec tous les détails qu’il comporte, mais je crois en avoir dit assez pour le faire comprendre suffisamment.

Je n’ai pas parlé de la taxe pour l’eau de l’aqueduc, parce qu’à l’égard des propriétés où passent les conduits de distribution, ce n’est pas une taxe, mais le loyer d’une chose dont on tire un profit direct. Il est donc évident que, pour ces propriétés, cette taxe devrait être maintenue comme elle est aujourd’hui.


XIV.


Après avoir établi un bon système de taxes, il faudrait assurer le paiement exact de celles-ci. Je crois qu’un excellent moyen pour cela, consisterait à accorder un escompte à ceux qui paieraient dans un délai déterminé.

Mais ce serait en vain que nous augmenterions nos revenus, s’ils devaient être mal employés. Il est donc important que nous ayons une administration honnête, intelligente et active. J’ai déjà prouvé que nous ne la trouverions pas plus dans des commissaires nommés par le gouvernement, que dans un conseil électif. Mais on voit toute l’importance qu’a l’élection de ce conseil. Quelques changements dans la loi actuelle sur les élections municipales, seraient peut-être à propos. La longueur des observations que j’ai déjà faites ne me permet pas de les expliquer.

En résumé donc, je crois avoir prouvé que notre position, sans être brillante, est encore solide ; que notre administration municipale, dont on dit tant de mal, n’est pas plus mauvaise que celle de Montréal, dont on dit tant de bien ; que des commissaires ne l’amélioreraient pas ; que si notre situation