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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/217

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SOUVENIRS POLITIQUES

lat prouvait deux choses : que l’Église avait eu tort de le revêtir de la pourpre, et que malgré sa pourpre, il manquait de sens de l’Église.

… « Pauvre Taschereau ! par faiblesse d’esprit, par pusilanimité de sentiments, par recherche de la popularité, esprit de famille, haine peut-être contre quelqu’un, il aurait admis l’étranglement de la condamnation épiscopale et pontificale du libéralisme. Cela étant, c’est une tache dans sa vie et un opprobre pour sa mémoire. »

D’où il faut conclure d’après ce charitable prélat : d’abord que le Saint-Siège a commis une grave erreur en revêtant de la pourpre Mgr Taschereau et qu’en second lieu, ce dernier a été un homme indigne de la position qu’il a occupée. Et c’est le grand pourfendeur de libéraux qui tient un langage aussi irrespectueux, aussi faux contre un cardinal qui est mort entouré de l’estime et de l’affection de tout son peuple !

Après avoir ainsi mal mené un prince de l’Église on ne sera pas surpris de l’entendre proclamer Sir Wilfrid Laurier comme un héritique ! Heureusement qu’il le place en bonne compagnie, avec Lacordaire, Montalembert et Mgr Dupanloup. Après avoir raconté la visite de M. Tardivel, il ajoute :

« Oui, pendant huit jours, nous nous sommes dit et répété : que le libéralisme est la