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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/216

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SOUVENIRS POLITIQUES

étendu, ni trop profond, pour ne pas exposer les esprits au doute ;… que le recours au Pape est un acte d’orgueilleuse révolte qui implique, ipso facto, l’interdit. »

« Nous aimons à penser qu’il s’est fait dans ces derniers temps, surtout depuis le Concile du Vatican, dans les intelligences cléricales, les expurgations nécessaires et les francs retours aux plus pures doctrines ; nous ignorons dans quelle mesure nous pouvons caresser cet espoir. »

Toute cette élucubration n’est qu’un tissu de faussetés d’un bout à l’autre. L’auteur prête à nos évêques une conduite coupable en insinuant qu’en face des maux qu’il énumère, ils restent muets, ne font rien pour les conjurer. Mais, nous allons voir qu’il va plus loin encore, il s’attaque brutalement au cardinal Taschereau. M. Tardivel aurait voulu faire signer chez nous une pétition pour demander le rétablissement du pouvoir temporel du Pape ; or il paraitrait que le cardinal n’aurait pas voulu autoriser la chose. Voici en quels termes respectueux ce Mgr Fèvre parle de lui :

« Qui croyez-vous qui y mit obstacle ? La presse libérale sans doute, cette presse acquise par principe à toutes les illusions et à toutes les bassesses. Mais il y eut un autre personnage, très inattendu, c’est l’Archevêque de Québec, le cardinal Taschereau. Par quoi ce pré-