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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/278

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SOUVENIRS POLITIQUES

été acceptée. Et c’est avec un bien sincère regret que je me vois obligé de vous informer de ce refus.

Je puis affirmer sans crainte que les résultats de cette conférence prouveront la sincérité de cette déclaration, et que votre travail inspiré par le patriotisme le plus éclairé, guidé par l’expérience des hommes distingués qui m’entourent sera favorable aux intérêts généraux du Canada et spécialement avantageux à ceux des différentes provinces que nous représentons.

Si le gouvernement de Québec a pris l’initiative de cette conférence, je puis vous affirmer, et je m’empresse de le déclarer, qu’il n’a pas l’intention de vous imposer les sujets qui devront être discutés ; il doit seulement vous signaler les principaux points qui ont attiré son attention et qui pourraient peut-être avec ceux que vous êtes appelés à proposer, faire l’objet de nos délibérations. »

Ce discours était d’une grande habileté : il eut pour effet de rassurer les ministres conservateurs qui assistaient à cette conférence. Sir John avait fait tout son possible pour empêcher celle-ci de se réunir ; c’est lui qui avait arrêté à Ottawa le premier ministre de la Colombie et l’avait persuadé qu’il faisait mieux de ne pas se rendre à Québec.

Mercier possédait un esprit d’une vaste