Page:Langevin - La notion de corpuscules et d'atomes, 1934.djvu/5

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(Conférence faite le 16 octobre 1933 à la séance d’ouverture de la Réunion Internationale de Chimie physique, sous la présidence de M. Cavalier, Directeur de renseignement Supérieur, représentant M. le Ministre de l’Education Nationale).


Mon Cher Directeur,
Mesdames,
Messieurs,


Je suis très hautement sensible à l’honneur qui m’échoit d’avoir à prendre la parole au cours de cette séance inaugurale et de cette fête du vingt-cinquième anniversaire de la Société de Chimie-Physique.

Je prends la parole et je la garderai peut-être un peu longtemps. Vous m’en excuserez lorsque je vous aurai dit quelle est ma préoccupation, avant cette réunion où l’on va célébrer certains des plus beaux succès de la Chimie-Physique dans le domaine de la conductibilité électronique ou électrolytique, là où cette notion corpusculaire, à laquelle on faisait allusion tout à l’heure, et qui reste vraiment la dominante dans le développement de la Chimie-Physique, joue un rôle particulièrement essentiel, qu’il s’agisse de circulation d’électrons dans les métaux, de circulation d’ions dans les électrolytes, ou de leurs accumulations en couches de passage.

Il m’a semblé utile, tout en soulignant la confiance, justifiée par trente années de succès, que nous pouvons avoir dans l’emploi de la représentation corpusculaire, il m’a paru utile, dis-je, de vous rappeler quelle est la situation actuelle et les difficultés que soulève cette notion, difficultés qui proviennent en grande partie d’un développement extraordinairement rapide de l’infor-