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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/185

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la substance considérée. Sa loi de variation avec la température donne

étant la constante de Curie rapportée par une molécule-gramme.

La théorie suppose que chaque molécule possède, à cause des courants particulaires dont elle est le siège, un moment magnétique μ que nous supposerons assez grand, quand il n’est pas nul (auquel cas la substance est diamagnétique), pour qu’on puisse négliger ses variations sous l’influence du champ variations qui correspondraient d’ailleurs à un diamagnétisme superposé au paramagnétisme résultant de l’existence du moment moléculaire

Si toutes les molécules d’une molécule-gramme, en nombre égal à la constante d’Avogadro étaient orientées parallèlement les unes aux autres, il en résulterait pour la molécule-gramme un moment magnétique :

(1)

correspondant à la saturation absolue.

L’agitation thermique s’oppose à ce parallélisme. Dans le cas des substances diluées où les actions réductrices mutuelles des aimants moléculaires sont négligeables, il n’y a, en l’absence de champ extérieur, aucune orientation privilégiée et le moment magnétique résultant est nul.

En présence d’un champ extérieur il y a prédominance de l’orientation pour laquelle l’axe