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II.

Les autres données correspondent au cas des substances ferromagnétiques, et sont déduites de la théorie du champ moléculaire. Cette théorie fait intervenir les actions mutuelles entre molécules que j’avais laissées de côté dans les raisonnements qui précèdent. M. WEISS admet que l’action directrice exercée sur une molécule, par la substance aimantée qui l’entoure, équivaut à la Superposition au champ magnétique de Maxwell H, d’un champ moléculaire proportionnel à l’intensité d’aimantation de la substance, avec un coefficient N dépendant de la nature de celle-ci. Il semble en effet assez naturel d’admettre que l’action directrice exercée par les molécules sur l’une d’entre elles soit déterminée par le degré de parallélisme réalisé. L’ordre de grandeur du coefficient N, déduit par M. WEISS de sa théorie, et la variation de ce coefficient, dans le cas des alliages, avec leur composition, ne paraissent pas compatibles avec l’hypothèse que les actions mutuels d’orientation soient d’origine magnétique. Elles sont probablement de même nature que les actions directrices qui maintiennent une molécule d’un cristal orientée dans son réseau. L’hypothèse du champ moléculaire conserve le résultat exprimé par l’équation (5) à condition d’y donner à la quantité a la valeur

(7) a = [(I(0))/(R*T)](H