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l’origine, avec une tangente de coefficient angulaire à 1/3, et tend vers l’asymptote (I/I(0)) = 1, pour a = infini. L’équation (7) représente une droite et peut être mise sous la forme

a = a(0) + [(N*I(0, 2))/(R*T)]*[I/I(0)]

L’abscisse à l’origine c/o est la valeur de a qui correspond au champ extérieur H et, comme on l’a remarqué plus haut, reste toujours très petite par rapport à l’unité, pour les champs réalisables, de sorte que la droite passe toujours très près de l’origine, à l’échelle de la figure.

Le coefficient angulaire de cette droite (R*T)/(N*I(0, 2)) est proportionnel à la température absolue, de sorte que le point d’intersection A qui fournit la valeur cherchée de (I/I(0)) correspond à une saturation d’autant plus complète que la température est plus basse. Au voisinage du zéro absolu, la saturation I(0) doit être sensiblement réalisée, et c’est de mesures faites dans ces conditions que MM. KAMERLINGH-ONNES ET WEISS ont déduit les moments magnétiques moléculaires du fer, du nickel et du cobalt. Supposons que le champ magnétisant H varie à température constante, et celle-ci assez basse pour que le coefficient angulaire (R*T)/(N*I(0, 2)) soit notablement inférieur à 1/3.