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d’un signe déterminé répartie sur sa surface ou dans son volume suivant que l’intensité du champ électrique est supposée présenter ou non une discontinuité quand on traverse la surface qui limite le volume occupé par l’électron. L’inertie d’origine électromagnétique que nous allons reconnaître à un semblable centre s’oppose, sous peine de devenir infinie, à l’hypothèse d’une charge électrique finie condensée en un point sans étendue.

Des considérations très variées et de plus en plus précises sont venues converger vers cette notion de la structure atomique des charges, point de départ de tous les travaux récents en Electricité.

II — L’ATOME D’ÉLECTRICITÉ

1. L’Électron. — Les si remarquables lois de l’électrolyse, découvertes par Faraday, établissent un lien intime et, nécessaire entre la structure atomique de la matière et celle de l’électricité. Elles ont suffi ponr conduire HELMHOLTZ à concevoir cette dernière comme constituée de portions distinctes, insécables, éléments de charge, toutes identiques au point de vue de la quantité d’électricité qu’elles portent, et différant seulement par le signe. Cette charge élémentaire est égale à celle que transporte un atome ou un radical monovalent dans l’électrolyse ; un atome ou un radical polyvalent porte un nombre entier de pareils éléments.

Ce fut Johnstone Stoney qui employa le premier le mot électrons pour désigner ces atomes d’électricité,