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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/212

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une individualité caractérisée par les circonstances, variables d’un coup à l’autre, qui l’ont accompagné et ont déterminé la couleur sortie. Nous désignerons par les symboles en nombre égal à les groupes de circonstances qui ont déterminé les coups pour lesquels la noire est sortie. Nous ignorons le détail de ces circonstances sans quoi nous aurions pu dans chaque cas prévoir ce qui allait se passer, mais nous introduirons comme postulat fondamental que chacun de ces groupes de circonstances peut se produire indifféremment dans l’un quelconque des intervalles, et nous admettons aussi, naturellement, comme second postulat, que ces groupes sont complètement indépendants les uns des autres, que les coups de roulette se succèdent sans exercer aucune influence mutuelle, que l’apparition d’un groupe particulier de circonstances dans un intervalle déterminé n’a aucune répercussion sur la position des autres groupes parmi les intervalles. Chacun de ceux-ci, qui comporte toujours un même nombre total de coups, est considéré comme équivalent aux autres au point de vue de la possibilité de production à son intérieur d’un groupe déterminé de circonstances, par exemple. En langage ordinaire, ces groupes sont supposés distribués au hasard entre les intervalles. Toutes les distributions possibles de ces groupes entre les intervalles sont considérées comme équivalentes, comme également probables par définition. Le nombre de ces distributions ou nombre des cas possibles est facile à évaluer. Si le groupe se produit dans un inter-