Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/259

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et effectue des fluctuations d’autant plus importantes relativement que le nombre des molécules présentes est plus faible. En tenant compte des relations (24) et (26) et en choisissant convenablement la constante arbitraire dans l’expression de l’entropie, nous pouvons écrire l’équation (25) sous la forme

U-TS = N*Thêta*log(C) = R*T*log(C),

si R est la constante des gaz pour un nombre N de molécules égal au nombre des systèmes de notre ensemble. Nous obtenons ainsi l’expression de l’énergie utilisable et sa relation avec la constante C de la loi de distribution la plus probable

Psi = R*T*(log(C)),

Comme la température, l’énergie utilisable n’a de sens que pour une distribution d’équilibre, de probabilité maximum, puisque ces notions sont définies à partir des constantes Thêta et C caractéristiques d’une telle distribution. L’entropie au contraire est susceptible d’une définition plus générale puisqu’elle est reliée à la probabilité W dont la relation (19) donne l’expression pour une configuration quelconque de l’ensemble. Ceci montre l’importance particulière qui s’attache à cette notion d’entropie dont l’introduction s’est imposée longtemps avant qu’on en vît clairement les raisons profondes. Il est bien évident, d’ailleurs, que lorsqu’un ensemble complexe ne se trouve pas en équilibre thermodynamique, lorsque sa température n’est pas uniforme par exemple, on peut le décomposer