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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/265

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contenues dans le système diminue (mouvement brownien de petites particules ou diffusion de la lumière, déterminée par les fluctuations de concentration dans des petits volumes de l’ordre du cube de la longueur d’onde). Nous avons vu comment on peut prévoir leur importance par des raisonnements très simples de probabilités dans le cas, des fluctuations de concentration de gaz peu denses ou de solutions diluées où les positions des diverses molécules peuvent être considérées comme indépendantes les unes des autres. La question est alors purement géométrique. Si les actions mutuelles interviennent pour diminuer les fluctuations quand ces actions sont répulsives ou pour les augmenter quand elles sont attractives, il n’y a plus indépendance, et la question, devenue dynamique, ne peut être résolue que par les considérations nouvelles de probabilités qu’introduit la Mécanique statistique.

Dans le problème général des fluctuations, il s’agit d’étudier les variations spontanées d’une grandeur observable caractéristique du système (altitude ou vitesse d’un granule brownien, densité du fluide dans un petit volume, intensité du courant dans un circuit, etc.) autour de la valeur qui correspond à l’état le plus probable (altitude du point le plus bas qu’il puisse occuper et vitesse nulle pour le granule, densité correspondante à la distribution uniforme d’un fluide, valeur nulle du courant si le circuit ne comporte pas de force électro-motrice, etc.).

La question revient en somme à chercher la pro-