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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/285

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posées exactes pour des observateurs fixes dans l’éther, avec les notions ordinaires de l’espace et du temps telles que la Mécanique rationnelle les exige, on trouvait que ces équations devaient changer de forme pour des observateurs en mouvement dans l’éther, et que les différences, pour des vitesses de l’ordre de celles de la Terre sur son orbite, devaient être visibles dans certaines expériences d’une extraordinaire délicatesse.

Or le résultat s’est trouvé constamment négatif et, indépendamment de toute interprétation, nous pouvons énoncer comme un fait expérimental le contenu du principe suivant, dit de relativité :

Si divers groupes d’observateurs sont en translation les uns par rapport aux autres (tels des observateurs liés à la Terre pour diverses positions de celle-ci sur son orbite) tous les phénomènes mécaniques et physiques suivront les mêmes lois pour tous ces groupes d’observateurs. Aucun d’eux, par des expériences intérieures au système matériel qui lui est lié, ne pourra mettre en évidence la translation uniforme d’ensemble de ce système.

Au point de vue électromagnétique on peut encore dire que les équations fondamentales, sous leur forme ordinaire, sont vérifiées pour tous ces groupes d’observateurs à la fois, que tout se passe pour chacun d’eux comme s’il était immobile par rapport à l’éther.

C’est donc un fait expérimental que les équa-