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sillage, cesse d’être proportionnelle au carré de la vitesse et augmente indéfiniment quand celle-ci s’approche de la vitesse des ondes lumineuses ; la loi d’accroissement de cette énergie cinétique d’origine électromagnétique, énergie de self-induction du courant auquel la particule chargée en mouvement équivaut, se déduit facilement de la solution de Searle.

Sans aucune autre hypothèse que celle de sa charge électrique, l’électron se trouve donc posséder l’inertie définie comme capacité d’énergie cinétique, avec une loi particulière de variation de celle-ci en fonction de la vitesse, loi dont l’allure varie peu avec les hypothèses faites sur la forme de l’électron et sur la répartition des charges électriques. Dans tous les cas, on retrouve l’impossibilité de communiquer à l’électron une vitesse égale à celle de la lumière, au moins de manière permanente.

Au lieu de considérer l’électron comme sphérique, quelle que soit la vitesse, M. Lorentz l’admet sphérique au repos avec une distribution uniforme des charges ; mais, si les actions intérieures à l’électron sont uniquement d’origine électromagnétique, nous avons vu que celui-ci doit s’aplatir dans la direction de son mouvement d’une quantité proportionnelle au carré du rapport de sa vitesse de translation à la vitesse de la lumière, pour devenir un ellipsoïde de révolution aplati, le diamètre équatorial restant égal au diamètre de la sphère primitive. Ceci conduit, comme on le verra, à une loi