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d’inertie électromagnétique différente de l’inertie d’une sphère invariable. Nous verrons plus loin qu’il ne paraît pas nécessaire de supposer aux électrons, négatifs tout au moins, aucune inertie en dehors de celle-là, sans que les expériences soient encore assez précises pour permettre d’atteindre la forme même de l’électron dont dépend la loi de variation de l’énergie cinétique avec la vitesse.

4. Deux problèmes. — Nous avons seulement examiné jusqu’ici le cas d’un électron en mouvement uniforme, en l’absence de tout champ électromagnétique extérieur capable de modifier le mouvement de l’électron en lui communiquant une accélération.

Le problème général de la connexion entre l’éther et l’électron, qui représente vraisemblablement la partie la plus importante de la connexion entre l’éther et la matière, est double.

En premier lieu, quelle est la perturbation électromagnétique qui accompagne (dans l’éther) un déplacement quelconque et donné d’électrons ? En second lieu, quel mouvement prendront ces électrons, libres de se mouvoir dans un champ électro-magnétique extérieur, superposé à celui qui constitue leur sillage ?

5. Onde de vitesse, onde d’accélération. — Nous possédons tous les éléments pour la solution du premier problème, dont celui du mouvement uniforme n’est qu’un cas particulier. M. Lorentz en