Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/361

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plus en plus générale, le principe de conservation de l’énergie.

Par définition, l’énergie d’un point matériel en mouvement est égale à la somme algébrique des travaux des forces qui ont agi sur lui à partir du repos. S’il s’agit d’un corps de dimensions finies, cette définition ne subsiste sans modifications que si la mise en mouvement ne s’est accompagnée d’aucune déformation, que si le corps est resté le même pour des observateurs qui lui sont liés. On remarquera qu’il n’est nécessaire d’introduire aucune restriction de ce genre dans la définition donnée plus haut de l’impulsion : nous verrons que la même simplicité se retrouve dans la relation de la masse à l’énergie quand on fait intervenir l’énergie totale du corps en mouvement au lieu de l’énergie cinétique.

En attendant, nous définirons comme d’habitude l’énergie cinétique w d’un corps par le travail total qu’il faut dépenser pour amener dans son état de mouvement actuel ce corps, pris au repos dans sa configuration actuelle.

On a, dans ces conditions, en mécanique rationnelle, si m est la masse du corps et v sa vitesse :

.


On pourrait aussi utiliser cette relation pour définir la masse comme capacité d’énergie cinétique, comme quotient du double de l’énergie cinétique ou force vive par le carré de la vitesse (masse cinétique de H. Poincaré).