Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/424

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ce qui précède, de laisser invariante la quantité

(4) s^2 = t^2 — l^2/V^2,

où t est l’intervalle dans le temps de deux événements et l^2 = x^2 + y^2 + z^2 leur distance dans l’espace. Pour deux événements infiniment voisins, cet invariant devient

(5) ds^2 = dt^2 — (1/(V^2))*(dx^2 + dy^2 + dz^2).

On voit que si le signal employé pour établir la concordance des temps en différents points se propageait avec une vitesse infinie, l’invariant ds se confondrait avec dt et l’on retrouverait le temps absolu de la mécanique rationnelle. Cette notion est donc connexe de celle du solide invariable ou de tout autre moyen de signalisation instantanée à distance, moyens que l’expérience ne nous donne pas. La cinématique du groupe de Lorentz (cinématique d’Einstein) est au contraire fondée sur les bases expérimentales suivantes : 1) L’équivalence physique des systèmes de référence en translation relative uniforme ; 2) Le fait que la seule mesure expérimentale du temps en des lieux différents est obtenue par l’emploi de signaux optiques ou électromagnétiques (temps optique) ; 3) Le fait expérimental que pour tous les systèmes de référence en translation relative uniforme, la