Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/72

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celui-ci peut, si le champ électrique présent dans. le gaz est suffisamment intense, acquérir une vitesse assez grande pour se comporter à son tour comme un rayon cathodique et provoquer ainsi, de proche en proche, un accroissement rapide de la conductibilité. M. TOWNSEND a montré comment cette conséquence est susceptible d’une vérification expérimentale très précise, et il trouve que, dans certaines limites de vitesse, chaque choc entre le corpuscule cathodique et une molécule est suivi d’une dissociation corpusculaire. La vitesse ne doit, cependant, pas dépasser une certaine limite, au delà de laquelle le corpuscule ou particule beta passe à travers l’édifice atomique sans y produire de perturbation sensible. Pour qu’une décharge disruptive puisse durer sans qu’une cause extérieure vienne maintenir la production des premiers centres électrisés capables de produire la dissociation, il est, nécessaire que les centres positifs, vraisemblablement atomes ou molécules privés d’un corpuscule, puissent eux aussi produire la même dissociation corpusculaire au moment de leurs chocs contre les molécules, comme cela résulte, d’ailleurs, de la conductibilité produite dans les gaz parles rayons a. Au delà de cette conception fondamentale de l’ionisation par les chocs, la théorie de la décharge disruptive a beaucoup de progrès encore à réaliser. Les aspects extrêmement variés que prend cette décharge, le production des strates, dont une première explication a été donné par J. J. THOMSON,