Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

molécules qui constituent le cortège ou dans les centres électrisés qui lui servent de noyau.

3. Mobilités et recombinaison. — De la même manière, il importe beaucoup de pouvoir, par l’intermédiaire des mesures de mobilités, suivre avec la température la modification qui se produit dans la grosseur de l’agglomération, et de raccorder les ions observés à la température ordinaire avec les ions incomparablement plus mobiles qu’on observe dans les flammes et qui paraissent bien constitués par le centre électrisé seul, corpuscule cathodique et peut-être particule a. La vitesse de recombinaison des ions est encore très mal connue dans ses rapports avec les variations de pression et de température, bien qu’elle joue certainement un rôle essentiel dans les phénomènes de décharge disruptive dans les gaz à basse pression ; il serait important d’être fixé un peu mieux sur ce point.

4. L’ionisation par les chocs. — Toute la théorie actuelle de la décharge disruptive repose sur cette conception que le choc d’une particule électrisée en mouvement suffisamment rapide contre une molécule en peut provoquer la dissociation corpusculaire. Cette idée était une conséquence naturelle du fait connu que les rayons cathodiques ou les rayons de BECQUEREL, constitués par de semblables particules, rendent conducteurs les gaz qu’ils traversent. Si la dissociation corpusculaire produite libère à partir de la molécule un corpuscule cathodique,