Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/76

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sous l’action d’un champ extérieur pour donner lieu au magnétisme induit, ou de réagir par induction, selon l’idée de WEBER, contre ce champ extérieur comme le font les substances dia magnétiques. Ceux qui ont essayé de poursuivre cette idée l’ont trouvée jusqu’ici stérile ; indépendamment, différents physiciens sont arrivés à cette conclusion que l’hypothèse d’électrons en mouvement non amorti ne pouvait fournir aucune représentation des phénomènes permanents de magnétisme ou de diamagnétisme. Je suis parvenu à montrer, contrairement à l’opinion précédente, qu’il est possible de donner, grâce à l’hypothèse des électrons, une signification précise aux idées d’Ampère et de Weber, de trouver pour le para et le diamagnétisme les interprétations complètement distinctes qu’ils exigent, conformément aux lois établies expérimentalement par M. P. CURIE ; le magnétisme faible, forme atténuée du ferromagnétisme, varie en raison inverse de la température absolue, tandis que le diamagnétisme s’est montré, dans les cas observés, à l’exception du bismuth solide, rigoureusement indépendant de la température. La théorie que je propose permet de rendre compte entièrement de ces deux faits. Je crois possible, enfin, d’éclairer de ce point de vue la question complexe de l’énergie magnétique. Je donnerai ici seulement les résultats principaux de ce travail, qui sera publié complètement ailleurs.

2. Les courants particulaires. — Une particule