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électrisée de charge se déplaçant avec la vitesse est équivalente à un élément de courant de moment . On déduit facilement de là qu’un courant particulaire, constitué par un électron qui décrit dans le temps périodique une orbite formée de surface est équivalent, au point de vue du champ magnétique à grande distance, à un aimant de moment magnétique normal au plan de l’orbite.

Un semblable courant particulaire correspondra à chacun des électrons présents dans la molécule, et le moment magnétique résultant de celle-ci pourra être nul ou différent de zéro suivant le degré de symétrie de l’édifice moléculaire.

3. Le diamagnétisme. — Si à un ensemble de telles molécules on superpose un champ magnétique extérieur, tous les courants particulaires subissent une modification indépendante de la manière dont cette superposition est obtenue, soit par établisse-ment du champ, soit par déplacement des molécules dans un champ magnétique préexistant. Le sens de cette modification, due à l’induction subie par le courant particulaire, correspond toujours au diamagnétisme, l’accroissement du moment magnétique étant :

dans le cas d’un courant circulaire, H étant la composante du champ magnétique normale au plan de l’orbite et m la masse de l’électron.