trois fils, distingués surtout par leur attachement aux lois : Câsya, Sala et le puissant Gritsamada[1]. Gritsamada fut le père de Sounaca, qui donna naissance aux Sônacas[2], parmi lesquels on compte des Brahmanes, des Kchatriyas, des Vêsyas et des Soûdras.
Archtichéna dut le jour à Sala ; et Câsyaca, à Archtichéna.
De Câsya naquit Casyaya[3] ; de Casyaya, Dîrghatapas ; de Dîrghatapas, le savant Dhanwantari. Le sage Dîrghatapas était déjà vieux, quand à la suite d’une longue pénitence il obtint que le dieu Dhanwantari[4] descendît ici-bas sous une forme humaine.
Comment le dieu Dhanwantari s’est-il fait homme ? Ce sont là des détails que je désire avoir de toi.
Ô chef des Bharatas, je vais te raconter la naissance de Dhanwantari. Il était déjà né de la mer quand elle fut barattée pour produire l’ambroisie : il sortit aussi[5] jadis d’un de ces vases de terre où l’on met l’eau ; de brillantes parures le couvraient. Non loin de là était Vichnou qui regardait le travail : « Tu es Abdja[6], » s’écria-t-il, et ce nom resta à Dhanwantari. Abdja dit donc à Vichnou : « Seigneur, je suis votre fils[7]. Maître des Souras, indiquez-moi
- ↑ Dans la xxxiie lecture, c’est Gritsamati.
- ↑ Le personnage à qui se raconte le Harivansa est précisément de cette race. Voy. la 1e lecture.
- ↑ On peut lire aussi Casyapa. Ce vers est un peu obscur ; il serait possible que ce mot ne fût qu’une épithète, et que Dîrghatapas fût le fils de Câsya. Lect. xxxii, on lit Câséyâ au lieu de Casyaya.
- ↑ Dhanwantari est le dieu de la médecine : il sortit de la mer, quand elle fut barattée, tenant à sa main la fiole où était l’amrita, breuvage d'immortalité. Voyez ce récit dans les notes que M. Wilkins a mises à la suite de sa traduction du Bhagavad-gîtâ.
- ↑ Je suppose que l'auteur parle ici d’une naissance de Dhanwantari pareille à celle d’Agastya, surnommé par cette raison Calasîsouta et Ghatodbhava.
- ↑ Abdja signifie né de l'eau.
- ↑ Ces mots ne me paraissent être qu’une formule de respect. Ils se trouvent dans la précédente lecture ; Indra s'en sert pour flatter Radji. C’est ainsi que le mot latin puer signifie également enfant et serviteur.
et qui a déjà été tenté par Fr. Hamilton dans l’introduction de son ouvrage sur les généalogies des Hindous.