Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ladie qui tue l’âme, difficile à guérir dans les insensés qui en sont possédés, maladie qui ne vieillit point dans l’homme, lors même qu’il vieillit ! Ses cheveux, ses dents vieillissent toujours ; son désir de richesses, son amour de la vie ne vieillissent point. Le bonheur que donne en ce monde la passion satisfaite, et la félicité supérieure que l’on goûte dans le ciel, ne valent pas la seizième[1] partie du contentement que procure l’extinction de cette soif insatiable. »

Après avoir ainsi parlé, le Râdjarchi se retira dans la forêt avec sa femme, et pendant longtemps encore il s’y livra à une austère pénitence. Après avoir, sur la montagne de Bhrigou (Bhrigoutounga), subi tous les genres de mortifications, enfin ce glorieux monarque, s’abstenant de manger, quitta son corps mortel, et, avec son épouse, alla au ciel. Les cinq Râdjarchis ses fils ont rempli toute la terre de leurs enfants, comme le soleil la remplit de ses rayons.

Apprends quels furent les descendants du Râdjarchi Yadou, objets de vénération pour les Râdjarchis, et parmi lesquels on compte Nârâyana, autrement Hari, né dans la maison de Vrichni.

Celui qui lit ou qui écoute l’histoire sacrée d’Yayâti, ô roi, obtiendra une juste confiance en soi-même, une famille nombreuse, une heureuse vieillesse et une grande gloire.


TRENTE ET UNIÈME LECTURE.

HISTOIRE DE LA FAMILLE DE CAKCHÉYOU.

Djanamédjaya dit :

Cependant je voudrais bien, ô saint Brahmane, entendre séparément l’histoire de la race de Poûrou, de Drouhya[2], d’Anou, d’Yadou et de Tourvasou. Avant d’arriver à la famille de Vrichni, donne-moi, en remon-

  1. Le diamètre de la lune est divisé en seize parties que l'on appelle calâs. Ce passage fait allusion à cette division.
  2. Dans le texte de cette lecture on trouve Drouhyou au lieu de Drouhya que porte la lecture précédente.