Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/191

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Acroûra rendit Ougrasénî[1] mère de deux enfants, Soudéva[2] et Oupadéva, pareils aux immortels.

De Tchitraca naquirent Prithou, Viprithou, Aswagrîva, Aswabâhou[3], Soupârswaca, Gavéchin, Arichtanémi, Aswa, Soudharman, Dharmabhrit[4], Soubâhou, Vahoubâhou ; et deux filles, Sravichthâ et Sravanâ.

Celui qui lit avec attention cette histoire de la fausse accusation portée contre Crichna, ne sera jamais exposé aux imprécations mal fondées que pourraient lancer les dieux.


TRENTE-NEUVIÈME LECTURE.

CONCLUSION DE L’HISTOIRE DE LA PIERRE SYAMANTACA.

Vêsampâyana dit :

Crichna avait donc donné à Satrâdjit cette pierre Syamantaca. Acroûra, qu’on nomme aussi Babhrou[5], en devint possesseur par l’intermédiaire du Bhodja[6] Satadhanwan. Depuis longtemps il la désirait, et il avait, dans cette intention, demandé la main de la vertueuse Satyabhâmâ. Le vaillant Satadhanwan ayant tué Satrâdjit, prit cette pierre pendant la nuit, et en fit présent à Acroûra. En la recevant, celui-ci lui promit sa reconnaissance. « Si tu es attaqué par Crichna, nous te secourrons. N’en doute pas, aujourd’hui Dwâravatî tout entière est à moi. » La pieuse Satyabhâmâ, affligée de la mort de son père, monta sur son char, et se rendit à la ville appelée Vârana[7].

  1. La lecture xxxive porte Ougrasénâ.
  2. Cette même lecture donne Praséna, au lieu de Soudèva.
  3. Le manuscrit bengali appelle ces deux princes Aswaséna et Agrabâhou.
  4. Le manuscrit de M. Tod porte Dharmavit ici comme à la xxxive lecture.
  5. J’ai dû ajouter ces mots, parce qu’il me semble que dans tout le cours de cette lecture on confond Babhrou et Acroûra. J’en ai conclu que Babhrou était une épithète donnée au fils de Gândinî et de Swaphalca, et non pas le nom du personnage fils de Devâvridha, dont il s’agit dans la xxxive lecture.
  6. Bhodja me parait un nom général de famille : car Satadhanwan est un fils de Hridica. Voyez la lecture précédente.
  7. Je ne connais pas cette ville : nous avons vu ailleurs qu’à quelque distance de Bénarès, il y avait un ruisseau nommé Varanâ. Était-ce