Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/197

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le feu domestique et perpétuel[1], les rites funéraires[2], le feu sacré[3], remplacement destiné au culte[4], le gazon[5] et la cuiller du sacrifice[6], la victime, le vase appelé dhrouvâ[7] et les offrandes supplémentaires[8] ; lui qui par un triple effet de sa sagesse, nous a créés tous deux, nous Dwidjas, pour offrir le havya et le cavya[9], en même temps qu’il créait les Souras pour recevoir le havya, et les Pitris pour profiter du cavya ; qui enfin, pour le bonheur des êtres, imagina, avec les prières, les poteaux et les anneaux[10] où l’on attache les victimes, les matières qui servent à entretenir le feu, la cuiller sacrée, le soma, les ablutions, les objets des sacrifices, les sacrifices mêmes et les différents feux, les sacrificateurs, les assistants[11], les offrandes et les cérémonies les plus efficaces.

C’est lui qui, autrefois, remplissant les fonctions de créateur suprême

    tents de divers genres, il y en a qu’on nomme dantoloûkhalicas, et qui s’astreignent à manger leur ris sans le monder.

  1. Ce feu domestique, appelé गार्हयत्य​ gârhapatya, est transmis de père en fils aux chef de maison, qui doivent l’entretenir à perpétuité.
  2. Les cérémonies funèbres portent le nom général de srâddha : l’expression employée ici est अन्वाहार्य्य​ anwâhârya. Cette cérémonie consiste en un repas célébré en l’honneur des mânes, le jour de la nouvelle lune.
  3. Ce feu est nommé आसवनीय​ âhavanîya. Il est pris au feu domestique perpétuel, et sert aux sacrifices.
  4. Le mot sanscrit est वेदि védi. C’est une place carrée, destinée au sacrifice.
  5. कुश​ cousa (poa cynosuroides).
  6. श्रुव​ srouva. C’est une cuiller de bois, avec laquelle on verse dans le feu du sacrifice le beurre clarifié. On dit aussi स्रुच् et स्रुव​.
  7. La dhrouvâ est un vase qui a la forme de la feuille de figuier indien : il est fait du bois flacourtia sapida. (Voyez Wilson.)
  8. Nous avons déjà parlé plusieurs fois de ce sacrifice, qui se nomme आवभृथ्य​ âvabhrithya.
  9. Le havya et le cavya sont deux sacrifices, l’un en l’honneur des dieux, l’autre en l’honneur des mânes.
  10. Ces poteaux se nomment यूप​ yoûpa : ils sont faits ordinairement de bambous ou de bois de tchadira, tchayar (mimosa catechu). On attache, selon quelques auteurs, un anneau de bois à la partie supérieure, ou, suivant d’autres, un anneau de fer à la partie inférieure de ces poteaux, qui sont plantés avec certaines cérémonies, et consacrés par une libation de beurre. Le mot que j’ai rendu par anneaux est परिधि paridhi. M.  Wilson dit que c’est la branche d’arbre à laquelle on attache la victime. La préposition परि m’a paru présenter l’idée de cercle, d’anneau : je vois là une espèce de hart fixée au poteau sacré.
  11. Cette idée est exprimée par le mot सदस्य​ sadasya, qui s’entend d’un prêtre chargé d’assister l’officiant, et de lui faire remarquer les fautes qu’il peut commettre dans le cours du sacrifice.