Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

routs[1] de Maroutwatî, les Vasous de Vasou, les Bhânous de Bhânou, les Mouhoûrttas de Mouhoûrttâ. Lambhâ donna le jour à Ghocha[2], Yâmî à Nâgavîthî[3], Aroundhatî à tous ces êtres dépendants de la terre[4], et Sancalpâ â Sancalpa, qui est l’âme de tout[5]. Nâgavîthi, fille d’Yâmi, enfanta Vrichala.

Ô roi, les épouses que le fils des Pratchétas, Dakcha, accorda à Soma, sont célèbres dans les livres astronomiques et connues sous le nom de Nakchatras[6].

Je te donnerai quelques éclaircissements sur les huit fameux Dévas, qui s’appellent Vasous, et qui marchent devant la lumière[7]. On les nomme Âpa, Dhrouva, Soma, Dhara, Anila, Anala, Pratyoûcha et Prabhâsa.

D’Âpa naquit Srama, saint pénitent et Mouni irréprochable[8] ; de Dhrouva, le divin Câla, qui compte le nombre des vivants[9] ; de Soma, le pieux Vartchas, père de Vartchaswin ; de Dhara, Dravina, saintement occupé d’offrandes et de sacrifices[10]. Dhara eut encore de Manoharâ Sisira, Prâna et Ramana. Sivâ fut l’épouse d’Anila : elle en eut deux fils, Manodjava et Avidj-

  1. Voici un exemple de l’inconséquence des mythologues. Les Marouts, ce sont les vents ; et à la fin de cette même lecture, leur naissance est attribuée à Diti.
  2. Ghocha signifie le bruit du tonnerre, et le mot lambha veut dire suspendu. Le bruit du tonnerre vient en effet du nuage suspendu dans l’air.
  3. Nâgavîthî signifie le chemin de l’éléphant, et c’est le nom que l’on donne à la voie lactée. Le mot Vrichala, qui est le nom du fils de Nâgavîthî, signifie cheval ou soûdra, homme de la quatrième caste.
  4. Ce passage obscur est traduit littéralement, पृथिवीविषयं (prithivîvichayam). Voyez lecture xlvii, note 6.
  5. Nous avons vu dans le chapitre précédent la création attribuée au Sancalpa, que peut-être on personnifie dans cet endroit-ci.
  6. Voyez, pour ces Nakchatras ou constellations, les détails que donnent les Recherches asiatiques, tom. iii et ix.
  7. Qu’est-ce que les Vasous ? J’avoue qu’à cet égard je ne puis former que des conjectures. Ce sont peut-être les génies qui président aux divisions de l’horizon vers l’orient : car j’ai traduit littéralement ज्योतिः पुरोगमाः marchant devant la lumière. Cependant voyez l’Oupnék’hat, t. i, p. 207 ; il donne une explication différente. On compte aussi huit points cardinaux à l’horizon ; mais les noms de ces points ne ressemblent pas à ceux des Vasous.
  8. Je ne suis pas ici d’accord avec Fr. Hamilton, qui donne à Âpa une postérité que je ne trouve point dans le texte : Babhrya, fils d’Âpa, est, suivant lui, père de Srama, Srama de Srânta, et Srânta de Mouni. Ces quatre noms sont au nominatif, et ne semblent pas indiquer une généalogie.
  9. Câla est ordinairement le dieu du temps.
  10. Fr. Hamilton fait encore ici des noms propres de ce que je regarde comme une épithète de Dravina, houtahavyavaha. Il dit que Houta est fils de Dravina, et Havyavaha fils de Houta : il croit, quant au vers suivant, que Sisira est fils de Havyavaha, et Prâna fils de Sisira. Je n’ai pu voir en cet endroit une pareille filiation.