puissance à l’épreuve du temps et des attaques de ses voisins, et d’une sagesse qui ne devait jamais se démentir. Il lui promit une place éternelle dans le séjour céleste, à lui et à ses enfants qui avaient été tués par le Râkchasa.
DOUZIÈME LECTURE.
Les trois fils qui restaient à Dhoundhoumâra étaient Dridhâswa, l’aîné, et les deux plus jeunes, Tchandra et Capilâswa. Dridhâswa eut pour fils Haryaswa ; Haryaswa fut père de Nicoumbha[1], vaillant et zélé Kchatriya ; Nicoumbha, de Samhatâswa, habile dans les combats ; Samhatâswa, d’Acrisâswa et de Crisâswa. Acrisâswa eut une fille nommée Hêmavatî ; il avait épousé Drisadwatî, renommée dans les trois mondes. Son fils fut Prasénadjit. Celui-ci eut pour épouse une femme vertueuse, nommée Gôri ; par l’effet d’une imprécation de son mari, elle devint la rivière Bâhoudâ[2]. Son fils fut le grand roi Youvanâswa, qui lui-même donna le jour à Mândhâtri, vainqueur des trois mondes. Mândhâtri épousa une fille de Sasivindou[3], petite-fille de Tchitraratha, nommée Vindoumatî, femme pieuse, attachée à son mari, et dont la beauté n’avait point d’égale sur la terre. Elle avait dix mille frères[4], dont elle était l’aînée. Elle donna à Mândhâtri deux fils : Pouroucoutsa, fidèle observateur des lois, et le vaillant Moutchoucounda[5]. Le fils de Pouroucoutsa fut Trasadasyou, qui fut puissant sur la terre. Celui-ci eut,
- ↑ Fr. Hamilton, cherchant encore à concilier les listes, voudrait faire de Nicoumbha et de Samhatâswa un seul et même personnage. Il donne aussi à Samhatâswa le nom de Varhanâswa, qui ne se trouve pas ici.
- ↑ C’est la rivière appelée aujourd’hui le Djilem, et nommée par les Grecs l’Hydaspe.
- ↑ Prince de la race lunaire ; son nom Sasavindou ou Sasivindou désigne des marques naturelles qui représentent ou un lièvre, ou les taches de la lune. Sasa veut dire lièvre ; et sasin, la lune. Les Indiens voient des lièvres dans les taches de la lune.
- ↑ Ce nombre est sans doute exagéré. Au reste, l’expression sanscrite अयुत désigne quelquefois un nombre indéterminé très-considérable.
- ↑ Nous retrouverons ce Moutchoucounda dans l’histoire de Câla-yavana.