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le coronement looïs à l’étranger

les barons et proclame Louis. Tous les seigneurs présents promettent à Guillaume de l’aider dans la défense de Louis et du royaume, « bene ch’alcuno si fusse proferto ch’arebbe voluto il contrario di questo ».

Charles, plein de joie, remercie ses barons, puis fait un court testament. Il laisse le royaume à Louis, 200,000 écus d’or à l’église Sainte-Marie d’Arles, une dotation magnifique à une chapelle, qui prit depuis son nom ; à Guillaume, il laisse de quoi marier mille jeunes filles pauvres et lui recommande ses deux filles, Élise et Rosarès. Ensuite le vieil empereur marie sa fille Élise à Elie, descendant des Scipion, qu’il fait duc d’Orléans, puis arme chevalier Guibelin, qu’il envoie reprendre Andrenas. Enfin, « passato il termine, come lo re Carlo avia detto, morì il dì di santo Piero, a di .xxix. di giugno, negli anni del nostro signore Giesu Cristo ottocento .xxvii. » (p. 267). Ce fut un deuil immense pour tout le royaume.

On exécuta le testament de Charles ; on fit porter son corps à Paris, puis Guillaume s’entendit avec ses frères et les autres barons sur les moyens de défendre Louis envers et contre tous.

Quelque temps après, Guillaume, allant à Toulouse, au secours de Guibelin, laissa Bernard de « Busbant » à Paris pour garder Louis. Profitant de cette occasion, des seigneurs, jaloux de la puissance des Narbonnais, s’entendirent pour couronner Louis et chasser de Paris la famille d’Aimeri. Après avoir fait courir sur Guillaume les plus injustes calomnies et avoir gagné à leur cause la plupart des Parisiens, ils se disposaient à exécuter leurs desseins, lorsqu’un