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Page:Langlois - Manuel de bibliographie historique, 1901-1904.djvu/34

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ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE.


II

BIBLIOGRAPHIES UNIVERSELLES D’OUVRAGES CHOISIS


12. — Sans avoir la prétention de constituer un Index ou un Catalogue universel des œuvres de l’esprit humain, plusieurs compilateurs ont jadis recueilli et classé les titres d’une grande quantité de livres de tous les temps et de tous les pays sur toutes sortes de sujets. Ces anciens répertoires d’œuvres importantes à divers points de vue, arbitrairement choisies, sont, par définition, des Bibliographies universelles. Les érudits ont encore l’occasion de les utiliser ; car beaucoup de vieux livres y sont enregistrés qui ne le sont point ailleurs. Telles sont les célèbres « Bibliothèques » de G. Draudius, compilées, au commencement du xviie siècle, à l’aide des Messkataloge de Francfort. On se sert aussi de l’Allgemeines europäisches Bücher-Lexicon de Th. Georgi (Leipzig, 1742-58, 5 part, et 6 suppl. in-folio), et de l’Allgemeines bibliographisches Lexicon de Fr.-A. Ebert (Leipzig, 1821-30, 2 vol. in-4)[1] La Bibliotheca britannica. A gênerai Index of British and foreign Literature. In two parts : authors and subjects (Edinburgh, 1824, 4 vol. in-4), de R. Watt, n’est guère recommandable, malgré son titre général, que pour les livres anglais. Le Nouveau Manuel de Bibliographie universelle de F. Denis, P. Pinçon et A. de Martonne (Paris, 1857, 5 vol. in-12, dans la collection des Manuels Roret) est tombé en désuétude[2].

  1. Les répertoires de G. Draudius (sur lesquels voy. J. Petzholdt, Bibliotheca bibliographica, p. 70) fournissent des renseignements qui ne se trouvent nulle part ailleurs. — Celui de Georgi est vraiment unique pour l’ensemble de la littérature européenne, depuis le commencement du xvie siècle jusqu’en 1739 ; la 5e partie, consacrée aux livres français, est très bonne, et c’est la plus rare. — Quant au répertoire de Ebert, il a la réputation d’être très exact. Les titres des livres que possédait, au temps d’Ebert, la bibliothèque de Dresde, y sont marqués d’un astérisque.
  2. Il ne faut pas se laisser tromper par le titre de la Cyclopaedia bibliographica de J. Darling (London, 1854, in-4), qui est, comme l’indique le sous-litre, un « Library Manual of theological and gênerai literature », à classer plutôt parmi les répertoires de théologie que parmi les bibliographies universelles.