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ET DE LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE

des persécutions et des combats soutenus contre les Perses par les Arméniens et les Géorgiens pour la foi chrétienne. On doit aussi à Élisée un grand nombre d’œuvres ascétiques et de charmantes homélies[1].

Lazare Parbétzi[2], historien, qui s’attache principalement à ce qui regarde l’invention des caractères arméniens, les progrès de la littérature, la version biblique, les différentes guerres des Arméniens contre les Perses leurs persécuteurs, jusqu’à l’an de J. C. 485.

Après les années d’abondance, viennent souvent des années de stérilité. Il en fut ainsi pour la littérature arménienne au vie siècle. Les troubles politiques, les guerres continuelles sous le tyran perse Hazguerd, empêchèrent toute communication entre les Grecs et les Arméniens. Ce siècle n’est remarquable que par la fixation du calendrier[3], établi dans un synode

  1. Œuvres complètes, Venise, 1853, 1859.
  2. Venise, 1793.
  3. Le premier jour de la première année de la nouvelle ère commença le 11 juillet 552 de J. C. Par suite de la suppression d’un jour dans les années bissextiles, les années des Arméniens étant toutes uniformes, il résulta une année en moins dans le calendrier arménien au bout de l’espace de temps écoulé depuis 552 de J. C. jusqu’en 1320, et la différence entre le calendrier latin et le calendrier arménien ne fut plus que de 554 ans ; ainsi l’an de J. C. 1862 correspond à 1342 de l’ère arménienne.