L’imprimerie pouvait donner une nouvelle impulsion à la littérature, mais jusqu’alors elle n’avait servi, qu’à publier des œuvres presque toutes nouvelles et peu utiles. Il était réservé à Mékhitar de léguer à sa nation, non-seulement des disciples capables de l’éclairer, mais aussi des ouvrages précieux : Bible magnifique[1], ornée de gravures, aujourd’hui très-rare et très-recherchée en Orient ; Explication savante de l’Évangile de Saint Mathieu[2] ; Grammaire ; Grand dictionnaire[3] de la langue arménienne, propre à la faire refleurir.
Au xviiie siècle appartiennent aussi un assez grand nombre d’autres écrivains, parmi lesquels il est juste de citer :
Malachie Diratzou, qui composa des annales, en y ajoutant les événements de son temps.
Jacques Nalian, patriarche à Constantinople, auteur de plusieurs ouvrages.
Athanase Mérassian évêque, auteur d’une grammaire[4] en trois langues, italienne-arménienne-turque.