Page:Langlois - Seignobos - Introduction aux études historiques, 1899.djvu/326

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l’attaquant. Il a été défendu mollement. Il a été démoli.

Mais comment le remplacer ? Le problème était très complexe. Est-il juste de s’étonner qu’il n’ait pas été résolu du premier coup ?

D’abord, il importait de se mettre d’accord sur cette question préliminaire : quel est le genre d’aptitudes ou de connaissances dont il convient d’exiger des étudiants qu’ils fassent la preuve ? De connaissances générales ? De connaissances techniques et d’aptitudes aux recherches originales (comme à l’École des chartes et à l’École des hautes études) ? D’aptitudes pédagogiques ? — On a reconnu peu à peu qu’étant donnée la clientèle vaste et variée des Facultés, il était indispensable de distinguer.

Aux candidats à la licence, il suffit de demander qu’ils attestent une bonne culture générale, sans leur interdire de prouver, s’ils le désirent, qu’ils ont déjà le goût et quelque expérience des recherches originales.

Aux candidats à l’agrégation (licentia docendi), déjà licenciés, on demandera : 1o la preuve formelle qu’ils savent, par expérience, ce que c’est qu’étudier un problème historique et qu’ils ont les connaissances techniques, requises pour les études de cette espèce ; 2o la preuve d’aptitudes pédagogiques, qui sont professionnelles pour eux.

Aux étudiants qui ne sont candidats à rien, ni à la licence, ni à l’agrégation, et qui recherchent simplement une initiation scientifique — les anciens programmes ne prévoyaient pas l’existence de ces étudiants-là, — on demandera seulement de prouver qu’ils ont profité des leçons reçues et des conseils donnés.