Page:Langlois - Seignobos - Introduction aux études historiques, 1899.djvu/327

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Cela posé, un grand pas est fait en avant. Car les programmes, comme on sait, gouvernent les études. Or, de par l’autorité des programmes, les études historiques dans les Facultés auront le triple caractère que l’on peut souhaiter qu’elles aient. La culture générale ne cessera pas d’y être en honneur. Les exercices techniques de critique et de recherche auront leur place légitime. Enfin la pédagogie (théorique et pratique) ne sera pas négligée.

Les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de déterminer les épreuves qui sont, en chaque genre, les meilleures, c’est-à-dire les plus probantes. Là-dessus, les avis diffèrent. Si personne, désormais, ne conteste plus les principes, les modes d’application jusqu’ici expérimentés ou proposés ne rallient pas tous les suffrages. L’organisation de la licence a été remaniée trois fois ; le statut de l’agrégation d’histoire a été réformé ou amendé cinq fois. Et ce n’est pas fini. De nouvelles simplifications s’imposent. Mais qu’importe cette instabilité — dont on commence pourtant à se plaindre[1], — s’il est avéré, comme nous le croyons, que le progrès vers le mieux a été continu à travers tous ces changements, sans régressions notables ?

Il est inutile d’exposer ici en détail les divers régimes transitoires qui ont été en vigueur. Nous avons eu l’occasion de les critiquer, en temps et lieu[2]. Aujourd’hui que la plupart des usages qui nous paraissaient défectueux ont été abolis, à quoi bon remuer cette cendre ? Nous ne dirons même pas en quoi le

  1. Revue historique, LXIII (1897), p. 96.
  2. Voir la Revue internationale de l’enseignement, févr. 1893 ; la Revue universitaire, juin 1892, oct. et nov. 1894, juillet 1895 ; et le Political Science Quarterly, sept. 1894.