Page:Langlois - Seignobos - Introduction aux études historiques, 1899.djvu/329

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sements qui contribuent aux progrès positifs des sciences historiques. L’énumération des œuvres qui en sont sorties depuis quelques années l’attesterait au besoin.

Cette évolution a déjà eu des conséquences heureuses ; si elle s’achève aussi bien qu’elle a commencé, elle en aura encore. — D’abord, la transformation de l’enseignement de l’histoire dans les Facultés en a entraîné une, symétrique, à l’École normale supérieure. L’École normale délivre aussi, depuis deux ans, un « Diplôme d’études » ; les travaux originaux, les exercices pédagogiques et la culture générale y sont encouragés tout de même que dans les Facultés nouvelles. Elle ne diffère plus des Facultés que parce qu’elle est fermée, et recrutée avec certaines précautions ; au fond, c’est une Faculté comme les autres, où les étudiants sont en très petit nombre, mais choisis. — En second lieu, l’École des hautes études et l’École des chartes, qui, toutes deux, seront installées, à la fin de 1897, dans la Sorbonne reconstruite, ont gardé leur raison d’être ; car beaucoup de spécialités sont représentées à l’École des hautes études qui ne le sont pas, qui ne le seront sans doute jamais, dans les Facultés ; et, pour les études relatives à l’histoire du moyen âge, l’ensemble des enseignements convergents de l’École des chartes restera toujours incomparable. Mais l’ancien antagonisme entre l’École des hautes études et l’École des chartes d’une part, et les Facultés de l’autre, a disparu. Tous ces établissements, naguère si dissemblables, collaborent désormais, dans le même esprit, à une œuvre commune. Chacun d’eux garde son nom, son autonomie et ses traditions ; mais tous forment un corps : la section historique d’une idéale Université de Paris, beaucoup plus vaste que celle qui