Page:Langlois - Seignobos - Introduction aux études historiques, 1899.djvu/328

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régime actuel laisse encore, selon nous, à désirer, car il y a lieu d’espérer qu’il sera prochainement, et très heureusement, modifié. — Qu’il suffise de savoir que les Facultés confèrent à présent un diplôme nouveau, le Diplôme d’études supérieures, que tous les étudiants ont le droit de rechercher, mais que les candidats à l’agrégation sont obligés d’obtenir. Ce diplôme d’études supérieures, analogue à celui de l’École des hautes études, au brevet de l’École des chartes et au doctorat en philosophie des Universités allemandes, est donné aux étudiants en histoire qui, justifiant d’une certaine scolarité, ont subi un examen dont les épreuves principales sont, avec des interrogations sur les « sciences auxiliaires » des recherches historiques, la rédaction et la soutenance d’un mémoire original. Tout le monde reconnaît aujourd’hui que « l’examen en vue du diplôme d’études donnera des fruits excellents, si la vigilance et la conscience des examinateurs lui conservent partout sa valeur[1] ».

V. En résumé, l’appât de la préparation aux grades a fait affluer dans les Facultés une foule d’étudiants. Mais la préparation aux grades était, sous l’ancien régime des examens de licence et d’agrégation, une besogne peu conforme à celle que les Facultés concevaient comme convenable pour elles, utile pour leurs élèves et pour le bien de la science. Le régime des examens a donc été réformé persévéramment, non sans peine, en conformité avec un certain idéal de ce que l’enseignement supérieur de l’histoire doit être. Le résultat est que les Facultés ont pris rang parmi les établis-

  1. Revue historique, loc. cit., p. 98. — J’ai développé ailleurs ce que je me contente d’indiquer ici. Voir Revue internationale de l’enseignement, nov. 1897. [Ch.-V. L.]