temps de vastes enquêtes du même genre ; ce sont de pareilles enquêtes dans les musées et les bibliothèques de l’Europe entière qui naguère ont rendu possible la fabrication du Corpus inscriptionum latinarum. Enfin plusieurs Gouvernements ont pris l’initiative d’envoyer à l’étranger des personnes chargées d’inventorier, pour leur compte, les documents qui les intéressent : c’est ainsi que l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suisse, les États-Unis, etc., accordent des subventions régulières à leurs agents qui inventorient et transcrivent, dans les grands dépôts de l’Europe, les documents qui concernent l’histoire de l’Angleterre, des Pays-Bas, de la Suisse, des États-Unis[1], etc. — Avec quelle célérité et quelle perfection ces utiles travaux peuvent être conduits aujourd’hui, pourvu que, dès l’origine, une sage méthode ait été adoptée, et pourvu que l’on dispose, en même temps que de quelque argent pour le rétribuer, d’un personnel compétent, convenablement dirigé, l’histoire du Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France le montre : commencé en 1885, cet excellent Catalogue descriptif compte en 1897 près de cinquante volumes et sera bientôt terminé. Le Corpus inscriptionum latinarum aura été exécuté en moins de cinquante années. Les résultats obtenus par les Bollandistes et par l’Académie
- ↑ On sait que, depuis que les Archives du Saint-Siège sont ouvertes, plusieurs Gouvernements et plusieurs Sociétés savantes ont créé à Rome des Instituts dont les membres sont, pour la plupart, occupés à inventorier et à faire connaître les documents de ces Archives, concurremment avec les fonctionnaires du Vatican. L’École franchise de Rome, l’Institut autrichien, l’Institut prussien, la Mission polonaise, l’Institut de la « Görres-Gesellschaft », des savants belges, danois, espagnols, portugais, russes, etc., ont exécuté et exécutent dans les Archives du Vatican des travaux d’inventaire considérables.