Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

marchaient sur la même ligne. Tout devait se conduire ainsi jusqu’à ce que les articles secrets, arrêtés entre les Vendéens et les Commissaires des Comités, eussent été ratifiés par la Convention. Ces articles portaient, entre autres choses, que Louis XVII et Madame, son auguste sœur, seraient remis aux armées catholiques et royales de la Vendée et de la Bretagne, et que le rétablissement de la religion catholique serait proclamé en France avant le 15 juin. À la vérité, l’historien de la guerre de Vendée, qui convient que plusieurs des clauses stipulées à l’avantage des Vendéens restèrent secrètes, assure, à cet égard, qu’il n’y eut que des promesses sur la possibilité de restituer le trône au fils de Louis XVI. Quoi qu’il en soit, les Commissaires, qui étaient informés des préparatifs considérables que l’Angleterre annonçait en faveur des Vendéens et qui étaient également instruits de l’état d’épuisement, de famine et de misère où la France était tombée, avaient reconnu que ces articles, réclamés depuis longtemps par le parti de plus en plus nombreux des honnêtes gens, pouvaient seuls terminer la guerre civile et sauver l’État. Peut-être espéraient-ils que leur exécution amènerait la Restauration. »


Ainsi, voilà un écrivain qui, après avoir essayé de jeter quelque doute sur les faits, se voit obligé de les avouer et se trouve amené à en préciser avec assez de justesse, la nécessité reconnue, la forme réelle et la portée.

L’historien de la Vendée dont il est question dans cette note, est Beauchamp. Nul mieux que lui ne fut au courant des affaires concernant les guerres de l’Ouest, qu’il suivit longtemps pour le compte de la