Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

concordance parfaite avec l’affirmation de Charette que cette clause fut stipulée au dernier moment. Cela justifie aussi l’opinion, émise plus haut, quant à la résolution de Hoche, de rester étranger à la combinaison des royalistes de Vendée.

Un autre conventionnel, Barère, dans ses Mémoires (édités par le fils de Carnot), parle du troisième Comité de salut public, dont lui-même ne faisait point partie. À propos de la pacification de La Jaunaye et de la promesse faite à Charette, il dit : « L’Histoire recherchera quels traités étrangers et imposteurs autant qu’antinationaux furent faits entre ce Comité et les envoyés de l’armée catholique, traités qui trouvèrent une solution quelconque dans la mort précoce du fils de Louis XVI, détenu au Temple. »

Boissy d’Anglas parle aussi de cet article secret et dit que les chefs des Comités avaient promis de l’exécuter.

Chateaubriand, dans un travail sur la Vendée (Conservateur, t. VI, p. 215), fait également mention des conventions relatives à la remise des enfants royaux, comme d’un fait avéré. Il savait pertinemment à quoi s’en tenir, son frère ayant pris une part active aux négociations.

À côté de ces témoignages personnels, il faut placer des documents ayant plus ou moins le caractère de documents officiels ou publics.

Dans une lettre adressée par le conventionnel Sieyès, dans l’intervalle du 10 au 15 juin, au général Beaufort de Thorigny, commandant alors un corps républicain en Vendée, pour lui enjoindre de reprendre les hostilités, sans attendre le terme de l’armistice, ce général a affirmé que se trouvaient ces lignes : « … car si l’on