Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


PRÉFACE

À Quiberon, au bout de la presqu’île, deux monuments, statue et pyramide, ont été élevés pour commémorer l’événement sanglant du 21 juillet 1795 : déroute finale des émigrés, suivie de fusillades républicaines. Loin de renseigner, ces deux monuments, l’un par son emplacement, l’autre par son épigraphie, trompent le public et faussent manifestement l’histoire.

En effet, la statue de Hoche se dresse au bout d’un étang, moitié marais, moitié égout ; et, entre un hôtel et des villas, regarde une plage où le général ne passa jamais puisque, géographiquement, elle est située à l’opposite du Fort-Neuf, fort où Hoche arriva le dernier et d’où il partit le premier quand les émigrés, désespérément commandés par Sombreuil, renoncèrent à la résistance.

Sur une plage historiquement plus vraisemblable, entre Port-Haliguen et le Fort-Neuf, dans la partie est du territoire de la commune, à quelque distance d’une fontaine, une pyramide de laide architecture et de médiocre hauteur, porte deux inscriptions. « À Hoche » dit l’inscription tournée du côté de la baie. L’inscription tournée