Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/135

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les faits, et à cet effet, je me transportai avec le général Danican à Moncontour, où je savais être rassemblés tous les chefs ; j’eus hier deux très longues conférences avec les principaux chefs, pendant lesquelles je m’efforçai de découvrir ce que je voulais savoir. La majorité paraît vouloir la paix aux conditions accordées à Charette ; quelques jeunes têtes très bouillantes et sortant des bois, paraissent avoir des prétentions très exagérées. Enfin, après les explications nécessaires de leur part et de la mienne, conformément aux arrêtés de vos collègues, nous signâmes les pièces dont je joins ici un exemplaire. »


Dix jours après, alors précisément qu’il a reçu (en conséquence de sa lettre évidemment) des pleins pouvoirs qui font de lui l’arbitre des conditions, il prend le parti de se retirer sous sa tente et refuse obstinément de se trouver au rendez-vous accepté, assigné par lui, où doivent être ratifiées les conditions accordées à Charette, conformément aux arrêtés des représentants délégués.

C’est, — dit Boursault, — parce qu’il répugnait à sanctionner les clauses secrètes. Cette allégation se complète par cette autre affirmation du même Boursault, qu’il mit sous les yeux de Hoche le texte de ces clauses secrètes, copié par lui-même, sur l’original à Nantes, et que Hoche refusa d’y croire.

Cette explication ne saurait être admise.

Il est impossible que Hoche, présent à Nantes, à côté de Frotté, chez Mme  Gasnier-Chambon, pendant les conférences de La Jaunaye, en soit reparti