Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/154

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destinés à pourvoir les armées royalistes du continent, car ils étaient tout à fait hors de proportion avec la force du corps expéditionnaire.

Il se composait de deux divisions.

La première, commandée, sous Puisaye, par d’Hervilly, maréchal général des logis, comprenait cinq régiments, dont l’effectif avait été prévu à 1.600 hommes, mais qui ne comptait guère plus du tiers de ce chiffre. Le recrutement en avait été pénible, et n’avait été complété qu’avec des éléments médiocres. Le régiment d’Hervilly, le plus nombreux, de 1.200 hommes, était formé de cinq ou six cents réfugiés toulonnais et d’autant de transfuges républicains, tirés des prisons anglaises. Le régiment du Dresnay avait été

    et invariable aux frais immenses qu’exigent l’équipement, armement, habillement, subsistance, solde, etc., des hommes qui se réunissent en foule sous les drapeaux de la Religion et du Roi, et voulant assurer, tant à ceux qui feront triompher une si belle cause, qu’aux pères, mères, femmes et enfants de ceux qu’une mort glorieuse, ou des blessures empêcheraient de subvenir à leurs besoins, des moyens de subsister indépendants de tous les événements qui pourraient survenir ; — Considérant que la création d’un papier-monnaie légitimement émis, et dont le remboursement soit assuré, est le plus sûr moyen d’y parvenir ; — Qu’au Souverain légitime seul, appartient de mettre une telle monnaie en circulation ; que durant la minorité du Roi, l’exercice de la souveraineté est entre les mains des Princes français, dont il a reçu l’autorisation ; — Que, néanmoins, dans la crise terrible qui existe en France, la confiance des peuples étant trompée ou forcée, un papier-monnaie qui ne porterait pas tous les signes apparents d’une ressemblance parfaite avec celui que les rebelles répandent avec tant de profusion pour soudoyer des crimes, envahir des propriétés et prolonger la durée de leur usurpation, n’atteindrait pas le but qu’il se propose et exposerait les fidèles sujets du roi, qui s’empresseraient de le recevoir, à de nouvelles vexations, à de nouveaux supplices, Arrête… » (Voir le texte entier, Append. n° 9.)